Jean- Marie Blanche dit Le Cormoran un poème qu’il a écrit et dédié à Jean Richard.

L A     N U I T     D U     C O R M O R A N

Un petit homme s’ennuie à jouer les prophètes

Et lance dans la nuit des oiseaux à fléchettes

Quand sa poule, très cool, enfile des bas de soie.

À l’ambre de la vie exploitée de devis,

Cerné par le devoir qui le met au défi,

Il ne pourra jamais ensevelir la foi

Si son si lancinant, silencieux navire

Ne l’emporte à ravir aux nues des Cormorans.

Regardez le puissant navire dans les dunes de sable :

Dansez sirènes à l’horizon.

Sans cœur pour ses ancêtres, imprécateurs, devins,

Exécuteurs publics des grands maux de demain,

 Ce petit homme en vient à ne penser qu’à soi.

Aux embruns de l’envie perdus dans le désert,

Les gardiens de l’amour qui parfume les airs

Allument dans les cieux l’étoile d’autrefois

Si leur si lancinant, silencieux navire

Les emporte à ravir aux nues des Cormorans.

Regardez le puissant navire dans les dunes de sable :

Dansez sirènes à l’horizon.

Au coucher du soleil sur la rose des sables,

Ses graffitis d’amour sur son château de sable

Font chanter les couleurs des reflets de la vie.

Le Cormoran du ciel s’envole et fait la fête

Dans une nuit sublime de lunes et comètes.

Le petit homme a ri et puis il est parti

Sur son si lancinant, silencieux navire

Qui l’emporte à ravir aux nues des Cormorans.

Regardez le puissant navire dans les dunes de sable :

Dansez sirènes à l’horizon.

Dit pendant l’émission « Deux sous de scène »

sur Radio Libertaire au mois de mai 2010 par Jean-Marie Blanche.

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