Georges Brassens et Raymond Devos, deux artistes, deux amis, deux êtres exceptionnels que Marie-Silvia Manuel et Marc Goldfeder interprètent dans un spectacle tendre et joyeux.
Marie-Silvia, comédienne-chanteuse-diseuse-amoureuse des mots, chante Brassens avec gourmandise, et dit Devos avec régal.
Marc, directeur musical-pianiste-orchestrateur, l’accompagne au piano avec l’œil qui frise et le flegme du partenaire discret et efficace.
Et c’est vraiment être entre copains que de chanter les vers de Georges et de réagir à l’absurde de Raymond.
Le spectacle lie sketches et chansons par les commentaires personnels des deux artistes. Car Marie-Silvia leur sert aussi de truchement.
Comme elle le dit au départ : « Nous voudrions réaliser un rêve, une envie, un phantasme : être vos interprètes non seulement de leurs chansons et de leurs sketches, mais aussi de leurs propos ». Il y a même un dialogue avec le subconscient. Ce n’est pas raisonnable. Mais doit-on être raisonnable en toutes circonstances ? Il faudrait être fou !
Mise en scène : Mélanie Sandt Avec : Michaël Louchart
Résumé
Une saga familiale qui donne envie de dire je t’aime. Le 12 juillet 1998, pendant l’euphorie de la victoire de la Coupe du monde de football, Guillaume Letertre reçoit deux messages vocaux sur son Nokia 5130. Sa vie bascule
Comment une seule journée marquée du sceau de la grande histoire mais pas seulement peut cristalliser la vie d’une personne ou condenser son histoire, au point de lui donner envie de la raconter dans un seul en scène extravagant, lunaire et émouvant .
En vérité nous ne savons pas s’il s’agit de la vraie histoire de Michaël Louchart mais il y a de l’authenticité dans l’air .
La vie est tout de même bizarre, pourquoi faut-il qu’elle ait décidé que le 12 juillet 1998 serait gravé à jamais dans la tête de Monsieur Guillaume LETERTRE . Non seulement cette date correspond à la victoire de la coupe du monde de football mais c’est la date de naissance de son fils et celle qui lui annonce l’accident vasculaire cérébral de son père. Franchement, c’est trop pour un seul homme !
Disposant d’une forte dose d’humour, Monsieur Letertre est confronté à des situations désopilantes alors même que le contexte devrait solliciter tout notre sérieux.
Ces évènements de la vie, la naissance, l’accouchement, l’enterrement d’un parent, voilà des sujets bien graves qui n’empêchent pas le sourire de s’immiscer, nous chatouiller et même nous faire rire de bon cœur face aux absurdités de la vie.
Nous n’avons pas envie de vous dévoiler les farces que la vie a décidé de faire à Monsieur Letertre ce jour fatidique du 12 juillet 1998, pour lui rappeler qu’il avait un père à aimer. Allez voir le spectacle ! Souvent très drôle, avec une pèche d’enfer Michaël Louchart nous fait remonter le temps pour vivre avec lui cette journée du 12 Juillet 1998. Que vous y étiez ou pas, vous vous en souviendrez !
AVANT PROPOS Très malvoyante depuis sa naissance, c’est à l’âge de 16 ans que Sarina perd totalement la vue. Depuis toute petite elle a peur d’être réduite à son handicap et mise dans une « boite » dont elle serait tenue prisonnière. Mais cette cage existe-t-elle réellement ? Finalement, ne s’agit-il pas plutôt d’une simple projection virtuelle que l’on s’impose ? C’est sa grand-mère, professeure de piano, de chant et concertiste qui lui enseignera les bases du piano et du chant lui donnant ainsi une première clé pour briser ses barrières et déployer ses ailes d’artiste.
Voir la bande annonce
CHRONOLOGIE DES TITRES ET ARTISTES INTERPRETÉS
Nina Simone Black is the color of my true love’s hair
Joséphine Baker J’ai deux amours
Nina Simone Feeling good
Dolly Parton Jolene
Joséphine Baker Don’t touch my tomatoes
Anne Sylvestre Non, tu n’as pas de nom
Joan Baez We shall overcome
Mercedes Sosa Gracias a la vida
Fairuz Li Beiruth
Myriam Makeba Pata Pata
Billie Eilish Lovely
Sarina Lève-toi
Dans l’une des caves médiévales du Théâtre ESSAION une chanteuse belge se produit actuellement tous les mercredis à 21 H jusqu’au 21 Mai 2025. Sans nul doute son passage à Paris fera date et les belles pierres qui ne manquent pas de mémoire ni de présence auront tout autant que le public venu combler la salle, frémi en entendant la voix de SARINA.
Cette toute jeune artiste d’à peine 30 ans, également pianiste, auteure, compositrice, est une interprète hors pair des chansons d’artistes internationales.
Il faut l’avoir entendue interpréter Li Beiruth de FAIRUZ ou Non, je n’ai pas de nom d’Anne SYLVESTRE, pour comprendre l’engouement que suscite SARINA .Elle dispose d’une voix pure et puissante et comme elle est habitée par les textes des chanteuses qui l’inspirent, son chant semble couler de source.
Son tour de chant très varié permet de dévoiler les facettes de SARINA qui passe de la gravité à la fantaisie ou la drôlerie avec une aisance remarquable.
Toute menue, SARINA dégage une forte personnalité que ne dément pas son joli sourire. Elle ne voulait pas être catégorisée chanteuse aveugle et on la comprend. Lors du spectacle, elle raconte son parcours très simplement tant il est vrai qu’elle n’a pas besoin d’afféteries pour s’exprimer; elle est une chanteuse engagée, résolue, la tête haute qui chante au nom des valeurs des femmes qu’elle admire et qui mobilisent tout son talent.
Le spectacle se termine par la chanson qu’elle a écrite Lève-toi, magnifique.
Il n’y aurait qu’une exclamation toute banale pour traduire l’émotion du public à l’issue du concert : c’est beau !
Un ange passe, oui nous avons été émus.es par la voix de SARINA mais pas seulement car nous avons été aussi captivés.es par sa présence sur scène, simple et heureuse, tendre et lumineuse !
Evelyne Trân
Le 17 Avril 2025
N. B : Une interview de SARINA sera diffusée sur Radio Libertaire 89.4, le samedi 26 Avril 2025, en 2ème partie de l’émission Deux sous de scène ( de 15 H 30 à 17 H) qui sera ensuite en podcast sur le site de Radio Libertaire.
Vivre de sa seule poésie ! C’est ce que John Keats, âgé de 18 ans et qui avait perdu père et mère, déclara un jour à son tuteur (qui faisait commerce de thé). Vivre de sa seule poésie voilà ce qui est ici questionné. Avec un pianiste, des récits, des poèmes, des lettres, du théâtre d’objet, des vidéos, quelques clowneries et pas mal de carton.
TEXTE : D’après l’œuvre et la correspondance de John Keats
ADAPTÉ : D’une traduction originale de Robert Devreu
MISE EN SCÈNE et CONCEPTION : Nicolas Struve
MUSIQUE : Mico Nissim
SCÉNOGRAPHIE : Raymond Sarti
LUMIÈRES : Antoine Duris
JEU : Nicolas Struve et Mico Nissim
COLLABORATION ARTISTIQUE : Stéphanie Schwartzbrod et Sophie Mayer
Production : l’Oubli des Cerisiers
Une démocratie splendide d’arbres forestiers, le titre du spectacle tiré d’une lettre du poète John KEATS exprime toute la tonalité de son univers.
Rien n’est impossible pour le poète, surtout pas ses rêves :
« L’humanité́, au lieu d’être une lande sauvage de ronces et d’ajoncs çà et là plantée d’un chêne ou d’un sapin isolé, deviendrait une démocratie splendide d’arbres forestiers. »
Nicolas STRUVE dit que la première fois où il a lu le nom de Keats, c’est dans un livre de science-fiction, Les Cantos d’Hypérion de Dan Simmons. Keats y était la capitale d’une petite planète qui prenait une place centrale au sein de l’Hégémonie, un regroupement de 200 planètes et 150 Milliards d’habitants. Et c’est ainsi que lui est venue l’envie d’un spectacle sur Keats.
Keats est un poète britannique du début du 19ème siècle considéré comme romantique. Un qualificatif de nature à faire fuir les sensibilités libertaires. Rappelons à ce sujet les propos de Proudhon : « Le romantisme a été de l’idéalisme à corps perdu, du pastiche, de la fantaisie folle et sans nom », et « Ai-je le tort de dire que le premier acte de révolution sociale devrait être de jeter au feu toute la littérature romantique ».
La liberté d’expression se gausse des étiquettes ! Entendez plutôt cet extrait du poème Où est le poète ?
Où est le poète ? Montrez-le ! Montrez-le,
Vous les neuf Muses ! que je puisse le reconnaitre.
C’est l’homme qui en face d’un homme
Est toujours égal, fût-il un roi,
Qu’il soit le plus pauvre de la tribu des mendiants
Ou n’importe quelle autre chose étonnante
Que puisse être un homme entre un singe et Platon ;
Le spectacle de Nicolas STRUVE a le grand mérite de dégager un portrait du poète particulièrement piquant, épidermique et inventif. C’est à travers ses lettres et des extraits de ses œuvres que le comédien nous conte le récit de sa vie de manière très récréative en utilisant des pancartes en carton et des figures peintes créées avec Raymond SARTI, représentant les différents personnages ayant côtoyé le poète.
Sans ressources, issu d’une famille modeste, Keats décida de consacrer sa vie à la poésie. Il fut moqué par ses contemporains mais n’en eut cure car il ne recherchait pas la gloire. Atteint de tuberculose, il mourut en pleine jeunesse à 26 ans .
Le comédien entend faire passer la voix d’un jeune homme exalté, énergique et combattant. Il incarne la démarche sensuelle et chaleureuse du poète. Il devient animateur dans un champ de poèmes, de fleurs de pensées courageuses et originales, pensées-poèmes qui courent et ruissellent et qui dansent, s’agrémentant des improvisations de Mico MISSIM.
C’est leur mouvement qui instruit le cœur de John Keats s’écriant : « J’ai pour ambition de faire du bien au monde ».
Ce spectacle, mêlant théâtre, cinéma et peinture, raconte le destin maudit de Lizzie Siddal, peintre, poétesse et éternelle OPHELIA. En acceptant de poser pour le tableau de Millais, représentant la mort d’Ophélie dans Hamlet de Shakespeare, Miss Siddal ignore qu’elle entrera dans l’histoire de l’art comme muse impérissable et provoquera indirectement sa propre mort… Ces deux existences, fictive et réelle, d’Ophélia et Lizzie, s’entremêlent l’une et l’autre de façon bien mystérieuse…
Londres, 1850.Lizzie Siddal, jeune modiste, devient la muse d’un petit groupe d’artistes peintres, rebelles et romantiques : les Préraphaélites, dont Rossetti et Millais sont les chefs de file. Rossetti, amoureux de Lizzie, est obsédé par sa beauté et la représente en Beatrice, figure emblématique de l’amour courtois. Millais, lui, désire qu’elle pose pour son futur tableau « Ophelia ». Exaltée à l’idée d’incarner ce personnage, Lizzie se lance dans l’aventure malgré les objections et craintes de Rossetti. Elle ignore encore que quelque temps plus tard, dans une baignoire, elle deviendra, pour toujours, une tragique héroïne Shakespearienne. Entre sa relation tumultueuse avec Rossetti et sa fin tragique ayant nourri de nombreux récits macabres, la figure d’Elizabeth Siddal hante l’art anglais mais demeure méconnue du public français. Quel mystère se cache derrière cette destinée si semblable à celle de l’héroïne pour laquelle elle posa ? Ce tableau était-il un funeste présage ?
Le Mystère Ophelia, inspiré de la vraie histoire de Lizzie Siddal, nous plonge au coeur d’un mythe qui traverse les siècles: celui d’une femme qui aima avec passion, et qui, aspirant à devenir artiste, se retrouva emprisonnée dans ce tableau pour l’éternité…
Le Mystère Ophélia
Texte et mise en scène Céline Devalan
Avec Céline Devalan et Romain Arnaud-Kneisky
Lumières/vidéos Antoine Le Gallo
crédit photo Céline Sereyn
Cette pièce, fruit d’une passion de Céline DEVALAN, auteure, metteure en scène et comédienne, pour Lizzie SIDDAL, une poétesse et artiste peintre préraphaélite, anglaise du 19ème siècle, plonge le public dans l’atmosphère ténébreuse et romantique d’ écrivains.nes, tels.lles que Edgar Allan Poe, Byron, Maupassant, Oscar Wilde, Mary Shelley, Emily Brontë…
Quiconque a été fasciné par Le portrait de Dorian Gray sera touché par l’histoire de Lizzie Siddal qui semble avoir confondu la fiction et la réalité au point de tomber dans la dépression et de mourir précocement.
Une telle appréciation s’avère prosaïque et antiromantique.
Lizzie Siddal, modèle, a été représentée dans une
peinture célèbre, l’Ophélie de MILLAIS flottant dans une rivière.
Posant dans une baignoire qui devint glaciale suite à l’éteignement des lampes qui devaient la chauffer, Lizzie Siddal tomba gravement malade. Ce qui fait penser qu’elle a rejoint dans l’éternité, Ophélie personnage mythique de la pièce Hamlet de Shakespeare.
L’évocation de sa relation amoureuse et houleuse avec Rossetti, son époux également artiste, permet de prendre la mesure de l’ambiance qui régnait chez les artistes peintres à Londres à cette époque.
Le décor et les vidéos qui projettent la métamorphose de Rossetti et Lizzie en Hamlet et Ophélie sont très éloquents. Ophélie se meurt d’amour. Eros et Thanatos feront toujours vibrer les cœurs anonymes ou célèbres !
Céline DEVALAN incarne un personnage particulièrement fragile et troublant. Sa ressemblance physique avec Lizzie Siddal est frappante.
Il faut saluer aussi son partenaire Romain ARNAUD-KNEISKY qui interprète le juvénile et fringant Rossetti.
Esprits romantiques et ténébreux, croyez que vous serez toujours invoqués dans une époque si matérialiste ! La peinture fait partie de ces arts qui interpelleront toujours le public.
Dans le fond, dans cette pièce Céline DEVALAN rend non seulement hommage à Lizzie SIDDAL mais également à une peinture aussi mystérieuse que celle de la Joconde, matérialisant la fusion entre une personne réelle et un mythe !
Mise en scène Michel Burstin, Bruno Rochette, Sylvie Rolland
Avec Philippe Awat, Bruno Rochette, Sylvie Rolland, Erine Serrano
Scénographie Thierry Grand Lumières Vincent Tudoce
Son et musique Pascale Salquin
Costumes Alexandra Langlois
Peut-on défier la loi par solidarité ?
Les Pieds sur Terre met en scène une bande de Pieds nickelés, qui en voulant boucher un trou pour la bonne cause, en creusent un autre, plus profond : M. Moreau et sa fille Suzanne arrivent sur scène et s’adressent directement au public. Ils sont venus eux-mêmes raconter une tranche de leur vie passée qui les a transformés et a changé leur relation.
À l’époque, Moreau, ex-cadre sup devenu vigile, surprend un vol de parfum par une caissière. Dilemme : la caissière est l’ancienne nounou de Suzanne. Moreau risque sa place s’il la couvre. S’il ne le fait pas, c’est elle qui perdra son poste. Voilà l’élément déclencheur de ce polar social, légèrement mystique et joyeusement immoral, qui interroge les liens humains, sociaux, intimes et intergénérationnels.
Un polar social qui mettrait en ébullition nos révoltes souterraines, enfin celles qu’il vaut mieux taire en public pour rester tranquille ?
Le théâtre permet de monter sur ses grands chevaux, incognito. A qui oserait vous accuser de prôner le vol et l’immoralité dans vos écrits, vous répondrez que votre terrain de prédilection c’est la littérature et l’imagination et que l’humanité a intérêt à ne pas freiner cette dernière faute de quoi la littérature dont le théâtre est une forteresse ne fonctionnerait plus qu’avec des béquilles sous les auspices de l’intelligence artificielle.
Dans sa nouvelle pièce, judicieusement intitulée Les Pieds surTerre, Gilles GRANOUILLET fait feu de tous bois pour ériger en comédie, un fait divers si banal qu’il donne des sueurs froides. Un dénominateur commun aux personnages, la honte, l’humiliation, conséquences des rapports de force fort bien huilés dans notre société entre des salariés et des managers, des commissaires et des prévenus etc.
En vérité Gilles GRANOUILLET ne s’emballe pas. Le personnage du vigile, ancien cadre, est très humble, il ne s’aviserait pas de sauter à la figure de son patron, ce serait comique mais pas réaliste. Tout de même, c’est un sale boulot que celui de vigile, voilà ce vigile contraint, pour ne pas perdre son boulot, de dénoncer l’ancienne nounou de sa fille qui a eu la mauvaise idée de fourrer dans son sac un mauvais parfum (la malheureuse aurait dû le choisir haut de gamme mais il faut être pauvre jusqu’au bout).
La voleuse, une certaine Madame DOS SANTOS invisible sur scène risque sa peau c’est-à-dire sa place de caissière et vu qu’elle est quinquagénaire, de ne plus trouver de travail.
Houspillé par sa fille, une arrogante adolescente, droit dans ses bottes, le vigile fait un malaise puis est victime d’une hallucination, l’apparition d’un mage impertinent muni d’une grosse valise (c’est le fardeau que chacun doit porter dans sa vie).
Nous n’en dirons pas plus car la pièce est à découvrir et la conclusion du suspense qui met en ébullition nos papilles sociales, est assez inattendue.
Les comédiens.nes font preuve d’un superbe abattage pour faire de ce drame social une comédie qui finit bien.
On pourrait penser à une fable de La Fontaine du style, Le Corbeau et le Renard, « Cette leçon vaut bien un fromage sans doute… ». Bien-pensante, elle ne manque pas de sel !