J’ai assisté, enfant, à l’effondrement de l’histoire d’amour de mes parents. Qu’y a t’il derrière le couple ? Adolescente, je me tourne vers un couple mythique pour trouver la force de continuer à vivre et à aimer, découvre que la femme de ce couple, Romy Schneider, dit que c’est compliqué d’être libre. Femmes, hommes souffrent de ce conditionnement sociétal, marchandage capitaliste entraînant séparations violentes, créant le gouffre, le manque. Jusqu’à ce jour de la Guerrissure : Aimer inconditionnellement.
Je rencontre Mona Chollet et me plonge dans son intrépide “Réinventer l’amour”. La dramaturgie quantique nous permet de propulser les personnages dans un monde mouvant, où nos identités fluctuent et où les niveaux de réalité s’entrecroisent.
Samedi 08 février → 20h00
Jeudi 13 février → 21h00
Samedi 15 février → 20h00
Mardi 18 février → 21h00
Jeudi 20 février → 21h00
Samedi 22 février → 20h00
Mardi 25 février → 21h00
Jeudi 27 février → 21h00
Samedi 01 mars → 20h00
A partir de 14 ans
Théâtre tragi-comédie • ré-inventer l’amour
Compagnie Rouge de Cœur
Texte de Flore Grimaud• mise en scène Heidi-Eva Clavier •Collaboration artistique Antony Cochin avec Manuel Durand et Flore Grimaud • création lumière Léandre Garcia Lamolla • création sonore Heidi-Eva Clavier • scénographe Johnny Lebigot • vidéaste Thomas Bouvet • Costumes Patrick Cavalié. Soutenu par CNL, Adami déclencheur, le Nest CDN Transfrontalier de Thionville-Grand Est, Le Grand parquet, Le Vivat, le 104, théâtre Halle Roublot, Théâtre de la Reine blanche, La fabrique Mimont, Festival Echographie#2, Nouveau théâtre de l’Atalante/ Festival Attention Écriture fraîche, La maison pure fiction
Rencontres à l’issue des représentations : Samedi 1er février → Rencontre avec Isabelle Desesquelles, autrice du roman Histoire de la femme Sauvage
Samedi 15 février → Rencontre avec Samuel Blumenfeld, critique cinéma pour Le Monde
Samedi 22 février → Rencontre avec Chantal Birman, sage-femme et militante féministe
La vie est un jeu paraît-il. Chouette ! Mais où est passée la règle du jeu ? Quel est le but ? Comment savoir si l’on a gagné ?
Est-ce une religion ou un chef qui nous le dira ? Ou faut-il suivre la voie du « toujours plus ? ».
A moins que la réponse se trouve écrite sur une feuille d’un arbre, au milieu d’une forêt lointaine ?
Privés de sens, nous courrons en tous sens, jusqu’à ce que nous tombions en panne. En panne de sens.
A l’heure de l’intelligence artificielle, il est encore possible de se rembobiner aux images d’Épinal et de gloser à propos d’une feuille de chou.
A quel môme d’aujourd’hui, fera-t-on croire que les garçons naissent dans les choux et les filles dans les roses ?
Et si un. e candide répondait avoir toujours envie d’y croire comme au Père Noël parce que cela titille son imagination et tant pis pour la réalité ou la vérité qui ont tout leur temps pour se manifester.
Le grain de sel de Gauthier Fourcade, c’est probablement celui des poètes qui ne manquent pas de logique d’ailleurs.
Enfin cette logique s’apparente à cette curieuse vision d’une araignée qui tombe du plafond. Elle court, elle court, l’araignée et elle est fabuleuse.
J’ai toujours pensé que la nature avait beaucoup d’imagination. D’ailleurs elle a créé l’homme capable de la dénigrer et de faire mieux qu’elle, d’où l’intelligence artificielle.
Nous vivons dans un monde où il importe d’être rentable. On ne pense pas chez ces gens-là, aurait dit Jacques Brel, on compte !
Avec Gauthier Fourcade on rigole mais on voudrait tout de même lui tirer les vers du nez.
Enfin, voilà un homme capable de tirebouchonner les sens des mots jusqu’ au non-sens et semble-t-il facilement.
« Ma vie a-t-elle un sens » se demande le tirebouchonneur ?
Le Prince des poètes Gautier Fourcade n’a pas besoin de convoquer Nietzche, Pascal ou Socrate, puisqu’il s’émerveille de beaucoup de choses comme du chant des oiseaux en forêt.
Comment ne pas apprécier ce point de bascule qu’opère le langage pour nous faire dire au présent ce qui est déjà du passé ou bien de l’avenir, un point que Gautier se fait fort de nous commenter. Juste un peu de vertige mais pas de migraine !
Eh oui, voilà un individu capable de faire trembler la fameuse I.A , il ne se prend pas pour le penseur de Rodin, c’est un cracheur de mots comme des bulles de savon qui dilatent le rêve et nous sourient.
Le 23 Janvier 2025
Evelyne Trân
Article publié également sur le Monde Libertaire.fr
Un étendoir et la guerre d’Espagne, une grand-mère et un saumon, un banc comme une balance.
L’insolite et le poétique se rencontrent alors qu’une femme seule sur scène raconte des souvenirs, des événements, des mots qui ont marqué son enfance.
Ces récits et ces souvenirs sont ceux du poète Serge Pey, qui prête sa langue à la comédienne et metteuse en scène Eva Castro.
Ils sont des récits de liberté, de combat et de résistance; des récits d’une famille républicaine espagnole réfugiée en France. Ils sont également des récits du quotidien, de l’étrange parfois, des récits qui tissent un lien entre hier et aujourd’hui dans une langue qui nous étonne, qui nous réveille.
Pianiste reconnu internationalement, Victoire de la Musique, Pascal Amoyel a été récompensé par un Grand Prix du Disque à Varsovie par la prestigieuse Société Chopin pour son intégrale des Nocturnes de Chopin.
Saviez-vous que Chopin a écrit une méthode de piano aujourd’hui quasiment oubliée y compris des pianistes eux-mêmes ? À partir de ses écrits et dires, Pascal Amoyel imagine une lecture experte et sensible de la Ballade n°1… une masterclass de Chopin telle qu’il en donnait à ses élèves !
Pour en savoir plus sur Pascal Amoyel, consultez sa biographie !
Programme musical :
Chopin Nocturne op.2 n.2 en mi bémol majeur
Chopin Prélude op. 28 n.7 en la majeur
Bach Prélude en la mineur BWV 543 (transcription F.Liszt)
Chopin Prélude op.28 en ut mineur
Chopin Mazurka op.17 n.4 en la mineur
Chopin Mazurka op.7 n.1 en si bémol majeur (extrait)
Chopin Nocturne op.48 n.1 en ut mineur
Chopin Ballade n.1 op.23
Chopin Prélude op.28 n.4 en mi mineur
Une ballade me trotte dans la tête depuis que je l’ai entendue surgir du piano de Pascal AMOYEL lors de cette leçon de piano avec CHOPIN.
Je suis conquise, moi qui n’ai absolument pas l’oreille musicienne et qui par-dessus le marché chante faux.
Avec Chopin pour professeur, cela devient facile, du moins en rêve, d’escalader tous les obstacles qui se présentent aux novices interprètes de ses œuvres.
« Il me faudrait toute une vie disait Arthur RUBINSTEIN pour jouer Chopin. »
Je croyais qu’un mur infranchissable séparait le profane d’un musicien.
Grâce à Pascal Amoyel, grand pédagogue qui ressuscite une méthode de Chopin quasiment oubliée, il est possible, en toute innocence et sans connaissance ou grande culture musicale, de goûter au bonheur d’assister à l’éclosion d’une mélodie, en somme à sa naissance.
« N’oublie pas qu’il faut chanter avec les doigts » dit Chopin à Pascal ou encore « jouer du piano est une danse corporelle ».
« Impossible de mettre des mots sur ce qu’exprime la musique ».
A travers cette leçon de piano, c’est toute une philosophie de vie qui se dégage, et puis vient ce moment où il faut juste écouter l’humble élève Pascal jouer Chopin.
Comment ne pas sourire au simple bonheur d’avoir reconnu une mélodie en comprenant la passion qui anime ceux ou celles qui sont capables de la faire jaillir de leurs dix doigts.
« Laisse la musique éclore d’elle-même » dit encore Chopin à son élève.
Puisse-t-elle éclore encore et toujours !
Une leçon de piano avec Chopin, dans le fond c’est aussi une leçon de vie ! Merci Pascal AMOYEL !
Adapté par : Nathalie Prokhoris Mise en scène : Nathalie Prokhoris, en collaboration avec Marie-Paule Ramo Avec : Nathalie Prokhoris Direction d’actrice : Christine Culerier
Un roman en suspens ? Colette ruse, esquive. Au cœur de la bataille, surgissent soudain des pans de sa vie. Un voyage vagabond, facétieux et tendre. Dans “l’antre” de l’écrivaine, parmi le désordre des papiers écrits, jetés, repris, nous assistons à la naissance d’une vocation à écrire.
Colette plonge à la source de son inspiration, l’enfance, ce paradis perdu où règne Sido, sa mère. Peu à peu, au fil des mots triturés avec gourmandise, au détour de souvenirs, émerge la figure énigmatique et secrète de son père, le Capitaine Jules Colette.
Nathalie PROKHORIS nous ouvre les portes d’une caverne d’Ali baba. Ne serait-ce pas plutôt la tanière du Capitaine Jules Colette, le père de Colette dont l’imposante bibliothèque devint l’ancre de l’écrivaine.
Enfant, Sidonie, Gabrielle COLETTE n’avait pas besoin d’une caverne d’Alibaba pour nourrir son imaginaire, elle trouvait dans les mots qu’elle récoltait pour leur étrange sonorité une invitation sans bornes au vagabondage . C’est ainsi que le mot presbytère qui tombe par hasard dans son escarcelle lui sert à nommer ce bizarre animal, l’escargot. N’est-ce point miraculeux ! Car les mots parlent invraisemblablement à l’oreille avant d’épouser des significations toutes fabriquées. Ils enchantent le sens auditif et au diable le sens commun !
Serait-ce le secret de la prolixité de cette grande écrivaine ? Colette qui prétend, faut-il la croire, qu’elle n’avait pas la vocation d’écrire . Le monde enchanté de la lecture lui suffisait amplement. Mais il lui fallait gagner sa vie, alors …
Colette, poète, se peut-il qu’ elle n’ait jamais écrit de poèmes ? Un véritable collier de perles que ces textes réunis au fil des souvenirs d’enfance de Colette ! Un fil précieux scintillant, poétique qui nous permet d’aller à la rencontre de Jules son père et de Sido sa mère, d’authentiques personnages . Colette est une grande portraitiste qui confie : il faut du temps au passé pour verser ses secrets. Ainsi se rapproche-t-elle de son père si pudique qui devait murmurer à qui voulait bien l’entendre, Sido sa chère épouse : j’ai des secrets.
Vous l’aurez compris, c’est dans ses souvenirs que Colette puise « le goût amer et impérieux d’écrire ».
Une rivière de diamants que tous ces textes mais des diamants tout simples comme les mots qui pleuvaient au-dessus de Colette enfant.
Et nous public, grâce à Nathalie PROKHORIS qui nous jette un charme, nous puisons dans les mots de Colette un bonheur communicatif !
Une inestimable rencontre à ne pas manquer !
Le 9 Décembre 2024
Evelyne Trân
Article également publié sur Le Monde Libertaire.fr
N. B : Nathalie PROKHORIS est l’invitée de l’émission DEUX SOUS DE SCENE à Radio Libertaire.89.4 le samedi 21 Décembre 2024 de 15 H 30 à 17 H puis en podcast sur le site de Radio Libertaire.
La représentation du 18 Décembre 2024 sera suivie d’une rencontre avec l’équipe artistique.
Mise en scène & adaptation Cendre Chassanne & Carole Guittat
Avec Rémi Fortin ou Zacharie Lorent
Images Mat Jacob/Tendance Floue Montage José Chidlovsky Création & régie son Édouard Alanio Création, régie lumière, régie générale Sébastien Choriol Régie tournée Édouard Alanio ou Sébastien Choriol Construction Édouard Alanio, Sébastien Choriol, JB Gillet Collaboration artistique & action culturelle Isabelle Fournier
L’histoire vraie d’Enaiatollah Akbari Enaiat, Afghan et Hazara, a dix ans lorsque sa mère le conduit clandestinement au Pakistan. Les Hazaras sont considérés comme des esclaves par les Pachtounes et les talibans, qui les persécutent ou les éliminent. En « abandonnant » son enfant de l’autre côté de la frontière, la mère d’Enaiat lui donne une chance de sauver sa vie. Débute alors, pour l’enfant, un périple de 5 années, jalonné d’épreuves, jusqu’à son arrivée, en Italie, où une famille va l’accueillir.
Le livre
6 années plus tard, Enaiat a 21 ans, il rencontre Fabio Geda, éducateur, auteur : ensemble ils décident d’écrire Dans la mer il y a des crocodiles. Un livre indispensable et maintenant traduit en 28 langues.
Le livre devient CROCODILES, un spectacle destiné à tous, enfants, jeunes et adultes. Il y a une nécessité urgente de raconter l’histoire au monde. La vraie histoire d’un enfant migrant. Pas celle qu’on nous raconte à la télé. Pas celle qu’on agite à renfort d’images choc et contre productives : c’est à dire à côté de l’humain. La vraie histoire : celle d’un enfant, sauvé par sa mère, car il n’y a pas d’autre choix : fuir et s’arranger avec la réalité du monde adulte, les trafiquants, les camps de travail, les voyages interminables, l’enfer, l’inadmissible, et ça on l’oublie.
Il revient de très loin et il n’en revient pas lui-même le jeune Afghan Enaiat qui raconte son parcours de migrant de plusieurs années qui l’ont mené du Pakistan à l’Iran, la Turquie, la Grèce jusqu’en Italie.
Il n’avait que dix ans lorsque sa mère l’a conduit clandestinement au Pakistan afin qu’il échappe aux persécutions des Hazaras, l’abandonnant entre les mains d’un propriétaire de maison d’hôte qui l’a hébergé en contrepartie de son travail, l’école de la vie en quelque sorte pour ce môme.
Enaiat n’a pas besoin de tel commentaire, il rapporte juste les faits, le souffle coupé, comme s’il revivait encore et encore ses événements qui ont mis fin à son enfance du jour au lendemain. Jamais, il n’aurait voulu quitter son village très pauvre où sa famille disposait d’une vache, deux brebis et un champ de culture de blé, il était juste heureux. Quelle école de la vie pour cet enfant qui assiste au meurtre de l’instituteur par des talibans, au sein même de son école. Les talibans pas seulement Afghans, mais aussi Pakistanais, Egyptiens ou Sénégalais «Des ignorants qui empêchent les enfants d’apprendre » s’indigne Enaiat.
Enaiat n’a pour bagage que quelques instructions de sa mère : ne pas prendre de la drogue, ne pas utiliser d’armes, ne pas voler. Ultimes recommandations d’une mère à son fils avant leur séparation permettant d’imaginer l’état de désarroi et d’angoisse de la mère.
« Il te faut toujours avoir un rêve au-dessus de la tête qui te porte quel qu’il soit ». Il faut croire qu’Enaiat avait au moins le courage, l’inconscience de l’innocence. Comment devient- on migrant, balloté de pays en pays ? Quelle est donc cette spirale qui fait d’un enfant un migrant ? C’est qu’il est impossible de se résigner à la misère, aux squats, aux camps de détention, à l’esclavage du travail. Dès lors, comment ne pas devenir la proie des trafiquants d’hommes qui proposent toujours un avenir meilleur dans un autre pays, au prix de quelques années de travail, d’épuisants et dangereux périples à travers les frontières. Enaiat finira par être accueilli par une famille en Italie, reprendra les chemins de l’école. Il a désormais 15 ans mais sans doute est-il bien plus âgé dans sa tête. Il dit seulement à la fin du récit « Je suis vivant ! ».
Inspirée de l’histoire vraie d’Enaiatollah Akbari rapportée dans le livre « Dans la mer, il y a des crocodiles » de Fabio GEDA, la mise en scène très épurée de Cendre CHASSANNE et Carole GUITTAT s’érige en porte-voix du témoignage d’un enfant à l’état brut, qui raconte son histoire, sans intention de faire pitié, pour dire simplement comment, pourquoi, il est un rescapé et exprimer sa reconnaissance à ceux qui l’ont accueilli.
Sans doute est-il plus évident de porter une oreille sensible au témoignage d’un enfant innocent. Une chose est sûre, c’est que notre regard sur les migrants en général, a besoin de projecteurs sur l’humain. On ne nait pas migrant, on le devient par malheur. Le courage d’Enaiat, son bonheur d’entendre sa mère au téléphone après plusieurs années de séparation, justifient au-delà de tout discours, ceux qui tendent leurs mains aux migrants.
La présence de Rémi FORTIN fait penser à un petit Prince moderne qui porterait la nuit sur ses frêles épaules et aurait le pouvoir de l’apprivoiser, apprivoiser les crocodiles, grâce à sa capacité d’étonnement, un désir de vivre invincible. C’est troublant et beau, c’est une parole d’espoir !
Entre Judith Magre et Charles Baudelaire existe un lien secret : l’actrice rencontre le poète alors qu’elle a sept ans, en lisant clandestinement Les Fleurs du mal, volé dans la bibliothèque familiale. Elle nous livre ici la moisson de poèmes et de textes dont la musique et la profondeur l’ont accompagnée sa vie durant. Olivier Barrot dresse en contrepoint un portrait ciselé du poète. Après son succès autour des tragédies raciniennes, le duo Magre / Barrot renouvelle l’expérience d’un dialogue complice, dont Baudelaire est cette fois-ci l’enjeu.
« Un soir fait de rose et de bleu mystique » allons écouter Baudelaire dit par Judith MAGRE.
Il y a quelque chose de baroque chez Baudelaire que la voix de Judith Magre à la fois grave et chantante révèle comme si au fond du verre Baudelairien il fallait que crépitent ses incuriosités, ses rêves, ses passions.
Évidemment, l’homonymie entre verre et vers ne peut que nous emballer, elle est renversante dans tous les sens, elle nous permet d’accéder au vertige auquel nous conviera toujours ce poète.
Olivier Barrot a l’œil mi figue mi raisin pour nous conter la vie de Baudelaire dont les Fleurs du mal furent censurées par un certain Ernest Pinard, ça ne s’ invente pas. L’élégante et joviale Judith sourit en enjoignant le public à s’enivrer : tout pourrait chanter Baudelaire, les êtres et les choses.
Judith, elle, nous enchante avec un joli bouquet de poèmes qui respirent aussi bien le mal de vivre que son bonheur.