24 heures de la vie d’une femme de Stefan ZWEIG à La Folie Théâtre – 6, rue de la Folie Méricourt – 75011 Paris -Du vendredi 6 septembre au samedi 30 novembre 2024 – Vendredi et samedi à 19h30.

Résumé

Le récit d’une passion foudroyante où soudain le destin d’un être bascule dans une aventure intense. 24 heures, une seule journée, toute une vie…

Dans l’atmosphère fébrile du Casino de Monte-Carlo, Madame C rencontre un jeune joueur compulsif qu’elle essaie de sauver de son addiction. Elle nous confie les sentiments contradictoires qu’elle a éprouvés et l’engrenage des évènements qui l’ont entraînée, presque malgré elle, dans un tourbillon de passion qui a bouleversé sa vie.

Mise en scène : Juan Crespillo
Avec : Anne Martinet
Création Lumières : Stéphanie Daniel
Musique : Jean Sebastien Bach, Arvo Pärt, Luigi Tenco

Stefan Zweig, un classique ? C’est un auteur extrêmement moderne, un visionnaire capable de sonder l’être chez l’humain.ne de façon renversante. Sonder, oui, comme si son regard allait toujours au-delà des apparences. En somme, l’écrivain déshabille l’être non par voyeurisme mais par fascination comme si pour lui chaque individu était porteur d’un trésor à la fois unique et universel, un cœur tout simplement.

Porter sur scène un des personnages d’une nouvelle de Stefan ZWEIG, l’incarner c’est mettre à l’épreuve un texte qui n’est pas théâtral et c’est aussi mettre en évidence ces voix qui courent le long des parapets, ces voix silencieuses qui n’attendent qu’un hasard heureux pour s’exprimer.

L’héroïne de la nouvelle 24 H de la vie d’une femme, adaptée et interprétée par Anne MARTINET fait partie de ces voix silencieuses. Madame C, une dame mûre, aristocrate et veuve, à la faveur d’une discussion concernant une femme qui vient d’abandonner mari et  enfants pour suivre un inconnu, se confie à la seule personne qui va défendre cette « gourgandine » comme pour se décharger d’un fardeau qui la mine, une histoire d’amour impossible mais cependant étincelante où tout son cœur de femme auparavant muré, se sera mis enfin à battre, en tout cas à trouver sa note vibratoire, celle-là même qui de part en part la traverse et la signifie à ses propres yeux.

Comment rester insensible à la confession de cette femme, restée anonyme pour se loger chez toutes les autres, qu’elles soient pauvres, riches, jeunes ou vieilles et pourquoi pas chez des hommes.  

Elle a les yeux qui brillent Madame C, elle sort d’un livre et la voici vivante, Anne MARTINET lui prête toute sa féminité, son élégance, sa chaleur, sa passion, autrement dit son charme, elle est formidable !

Tout le bonheur d’une rencontre avec une créature de Stefan ZWEIG au théâtre, à ne pas manquer vraiment !

Le 13 Septembre 2024

Evelyne Trân

N.B : Anne MARTINET était l’invitée de l’émission DEUX SOUS DE SCENE sur Radio Libertaire 89.4, le 7 Septembre 2024, en podcast sur le site de Radio Libertaire 89.4.

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