POEMES de Daniel Bahloul Druelle

Photo du 20-12-15 à 13.23POEMES

Rêve d’été

Coquelicot des champs à la veine vermeille
Tu sais le jour heureux de la petite abeille
Elle danse en secret dans la ruche de miel
Un chemin tout tracé de parfum sensoriel

Tu sais le jour heureux de la petite abeille
Te menant par le nez et le bout de l’oreille
Un chemin tout tracé de parfum sensoriel
Rougeoyante beauté dans un ciel sans pareil

Te menant par le nez et le bout de l’oreille
La bête fait la fleur et toi le pince-oreille
Rougeoyante beauté dans un ciel sans pareil
Tu te piques à l’amour tu jouis du soleil

La bête fait la fleur et toi le pince-oreille
Le vert est (sur ta tige) enrobé de merveille
Tu te piques à l’amour tu jouis du soleil
C’est ton rêve d’été jusqu’au bout de l’orteil

Le vert est (sur ta tige) enrobé de merveille
Assouvi de l’azur dans le simple appareil 
C’est ton rêve d’été jusqu’au bout de l’orteil
Coquelicot des champs à la veine vermeille

Libre de tous les temps 

Libre de tous les temps en héros de la fable
Dans un ciel sans soleil d’un éternel minuit
Buvant au puits d’amour pour étancher ma nuit
En typhon déchainé en tornade de sable

Dans un ciel sans soleil d’un éternel minuit
Être pareil à l’air boire l’azur gratuit
En typhon déchainé en tornade de sable
Dévaster les dictons créer une autre table

Être pareil à l’air boire l’azur gratuit
Angélique à foison donc ingérable en diable
Dévaster les dictons créer une autre table
Proclamer l’autre loi sans fiel ni sauf-conduit

Angélique à foison donc ingérable en diable
Voler de nid en nid piller le sous-produit
Proclamer l’autre loi sans fiel ni sauf-conduit
Rénover l’édition en ange impitoyable

Voler de nid en nid piller le sous-produit
Ô voler dans l’azur ne plus être éconduit 
Rénover l’édition en ange impitoyable
Écrire mon poème à compte publiable 

Ô voler dans l’azur ne plus être éconduit 
Loin du monde asservi et plutôt introduit
Écrire mon poème à compte publiable 
Envoyer les nantis à la chose jetable

Loin du monde asservi et plutôt introduit
J’irai dans les salons où l’on me reproduit
Envoyer les nantis à la chose jetable
Libre de tous les temps en héros de la fable

Question

Que vois-je dans l’éther ? Mon âme qui se pose 
Dans la fable des dieux où mon esprit repose
Et le vol prédateur du martinet fécond
Gobant les mouches d’or dans le bleu du plafond

Dans la fable des dieux où mon esprit repose
Le rien qui d’avenir sera bien quelque chose 
Gobant les mouches d’or dans le bleu du plafond 
Se réveille et engendre un sentiment profond

Le rien qui d’avenir sera bien quelque chose 
Dans la terre d’automne et le vert qui chlorose 
Se réveille et engendre un sentiment profond 
Que rien ne dormira en cet œuf qui se pond

Dans la terre d’automne et le vert qui chlorose 
Le bien-être des rais chauffe mon cœur qui ose 
Que rien ne dormira en cet œuf qui se pond 
Je couve le secret qui jamais ne répond
Pantoum pour l’anarchie

Loin est l’humanité tu dois rêver encore
Mâche avec tes dents d’acier tes mots de guerrier 
Annule jusqu’au fragment d’épure le gore
Crache au plus loin ton fiel dans l’impure cendrier

Mâche avec tes dents d’acier tes mots de guerrier 
Donne de la couleur dans le voeu d’artifice
Crache au plus loin ton fiel dans l’impure cendrier
Garde en ton corps le sang pour l’autre sacrifice

Donne de la couleur dans le voeu d’artifice
Aux yeux les plus brumeux le regard le plus clair 
Garde en ton corps le sang pour l’autre sacrifice
Suave parfum noir éjaculé d’éclair

Aux yeux les plus brumeux le regard le plus clair
Voit l’aura d’anarchie flamme d’âme nouvelle
Suave parfum noir éjaculé d’éclair
Son essence éclairée rend pure ta prunelle

Voit l’aura d’anarchie flamme d’âme nouvelle
Dans le cri et sans dieu se parfumer d’aurore
Son essence éclairée rend pure ta prunelle
Loin est l’humanité tu dois rêver encore

2014

Paris censuré

Un grand soleil suait tout l’or de sa lumière; 
L’orpailleur déversait, sur le flot parisien,
Des rayons flamboyants qui dessinaient un chien. 
Sur la vague une esquisse aboyait sa misère.

L'addict à Dionysos ne fait pas bon devin;
L'ombre du SDF s'amarre à l'infortune,
Aux bateaux-mouches d'eau, aux larmes de la lune; 
Comme un ange déchu à l'alcool aigre-vin.

Servante nuitamment de l’espace pleuré, 
L'étoile décroissait bien avant d’être pleine, 
Elle enfantait le tain, où réfléchit la Seine.

Miroir pour un roi nu d’un Paris censuré,
Où son clown se transforme, en une souris grise, 
Petit spectre des ponts, hantise de la "crise"

Mars 2014 sous le pont-neuf

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