POEMES
Rêve d’été Coquelicot des champs à la veine vermeille Tu sais le jour heureux de la petite abeille Elle danse en secret dans la ruche de miel Un chemin tout tracé de parfum sensoriel Tu sais le jour heureux de la petite abeille Te menant par le nez et le bout de l’oreille Un chemin tout tracé de parfum sensoriel Rougeoyante beauté dans un ciel sans pareil Te menant par le nez et le bout de l’oreille La bête fait la fleur et toi le pince-oreille Rougeoyante beauté dans un ciel sans pareil Tu te piques à l’amour tu jouis du soleil La bête fait la fleur et toi le pince-oreille Le vert est (sur ta tige) enrobé de merveille Tu te piques à l’amour tu jouis du soleil C’est ton rêve d’été jusqu’au bout de l’orteil Le vert est (sur ta tige) enrobé de merveille Assouvi de l’azur dans le simple appareil C’est ton rêve d’été jusqu’au bout de l’orteil Coquelicot des champs à la veine vermeille Libre de tous les temps Libre de tous les temps en héros de la fable Dans un ciel sans soleil d’un éternel minuit Buvant au puits d’amour pour étancher ma nuit En typhon déchainé en tornade de sable Dans un ciel sans soleil d’un éternel minuit Être pareil à l’air boire l’azur gratuit En typhon déchainé en tornade de sable Dévaster les dictons créer une autre table Être pareil à l’air boire l’azur gratuit Angélique à foison donc ingérable en diable Dévaster les dictons créer une autre table Proclamer l’autre loi sans fiel ni sauf-conduit Angélique à foison donc ingérable en diable Voler de nid en nid piller le sous-produit Proclamer l’autre loi sans fiel ni sauf-conduit Rénover l’édition en ange impitoyable Voler de nid en nid piller le sous-produit Ô voler dans l’azur ne plus être éconduit Rénover l’édition en ange impitoyable Écrire mon poème à compte publiable Ô voler dans l’azur ne plus être éconduit Loin du monde asservi et plutôt introduit Écrire mon poème à compte publiable Envoyer les nantis à la chose jetable Loin du monde asservi et plutôt introduit J’irai dans les salons où l’on me reproduit Envoyer les nantis à la chose jetable Libre de tous les temps en héros de la fable Question Que vois-je dans l’éther ? Mon âme qui se pose Dans la fable des dieux où mon esprit repose Et le vol prédateur du martinet fécond Gobant les mouches d’or dans le bleu du plafond Dans la fable des dieux où mon esprit repose Le rien qui d’avenir sera bien quelque chose Gobant les mouches d’or dans le bleu du plafond Se réveille et engendre un sentiment profond Le rien qui d’avenir sera bien quelque chose Dans la terre d’automne et le vert qui chlorose Se réveille et engendre un sentiment profond Que rien ne dormira en cet œuf qui se pond Dans la terre d’automne et le vert qui chlorose Le bien-être des rais chauffe mon cœur qui ose Que rien ne dormira en cet œuf qui se pond Je couve le secret qui jamais ne répond
Pantoum pour l’anarchie Loin est l’humanité tu dois rêver encore Mâche avec tes dents d’acier tes mots de guerrier Annule jusqu’au fragment d’épure le gore Crache au plus loin ton fiel dans l’impure cendrier Mâche avec tes dents d’acier tes mots de guerrier Donne de la couleur dans le voeu d’artifice Crache au plus loin ton fiel dans l’impure cendrier Garde en ton corps le sang pour l’autre sacrifice Donne de la couleur dans le voeu d’artifice Aux yeux les plus brumeux le regard le plus clair Garde en ton corps le sang pour l’autre sacrifice Suave parfum noir éjaculé d’éclair Aux yeux les plus brumeux le regard le plus clair Voit l’aura d’anarchie flamme d’âme nouvelle Suave parfum noir éjaculé d’éclair Son essence éclairée rend pure ta prunelle Voit l’aura d’anarchie flamme d’âme nouvelle Dans le cri et sans dieu se parfumer d’aurore Son essence éclairée rend pure ta prunelle Loin est l’humanité tu dois rêver encore 2014
Paris censuré Un grand soleil suait tout l’or de sa lumière; L’orpailleur déversait, sur le flot parisien, Des rayons flamboyants qui dessinaient un chien. Sur la vague une esquisse aboyait sa misère. L'addict à Dionysos ne fait pas bon devin; L'ombre du SDF s'amarre à l'infortune, Aux bateaux-mouches d'eau, aux larmes de la lune; Comme un ange déchu à l'alcool aigre-vin. Servante nuitamment de l’espace pleuré, L'étoile décroissait bien avant d’être pleine, Elle enfantait le tain, où réfléchit la Seine. Miroir pour un roi nu d’un Paris censuré, Où son clown se transforme, en une souris grise, Petit spectre des ponts, hantise de la "crise" Mars 2014 sous le pont-neuf