Deux coquelicots par Jean-Marie BLANCHE

JEAN MARIE

Deux coquelicots font la grève; 
L’abeille bourdonne de douleur;
Le peintre sorti de ses rêves,
Préfère le miel au malheur.
Des mille facettes, il se reflète
le traitement des pesticides;
vous le lirez dans vos gazettes,
Les décideurs sont trop avides.
Leurs essaims attaquent les bébés;
des recherches privées le prouvent.
Par le sang se nourrit le blé,
mais le prix du pain s’y retrouve.
Coquelicots, tant de points rouges
au temps où peu de nouveaux nés
survivent à des guerres déclarées
par la société qui les couve.
Le nombre de chômeurs grossit.
Les fleuristes vont comparaître,
les bébés-boulangers aussi.
Non, les amours n’ont plus lieu d’être.
Un couple de coquelicots,
de la famille des pavots,
suivi de l’abeille tombe à terre,
comme un manteau de la patère.
Levons le poing vers le pouvoir,
d’abord sur le parti des verts,
l’unique raison à savoir :
LE MIEL CHIMIQUE EST DECOUVERT!
Poème écrit le lundi 6 août 2012 à 13h42, revu le 12 juin 2014 à 3h30 & le 19 juin à 16h55,
9, rue des épinettes, 75017, Paris, 6ème étage sans ascenseur avec vue sur le Sacré Cœur par Jean-Marie Blanche.

Dit lors de l’émission « Deux sous de scène » Radio Libertaire le xx juin 2014 vers 15h45 par Jean-Marie Blanche.

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