Exposition d’art calligraphique du Classique des Mille caractéres Lieu : Galerie Josephe 7 Rue Jean Froissart 75003 PARIS du 29 AOUT AU 4 SEPTEMBRE 2012

CALLIGRAPHIELundi : de 10:00 à 12:30 et 14:00 à 19:00
Mardi : de 10:00 à 12:30 et 14:00 à 19:00
Mercredi : de 10:00 à 12:30 et 14:00 à 19:00
Jeudi : de 10:00 à 12:30 et 14:00 à 19:00
Vendredi : de 10:00 à 12:30 et 14:00 à 19:00
Samedi : de 10:00 à 12:30 et 14:00 à 19:00
Dimanche : de 10:00 à 12:30 et 14:00 à 19:00
du 29 août au 4 septembre 2012.

Une exposition très rare de calligraphies du célèbre poème des mille caractères utilisé pour l’enseignement des caractères aux écoliers.  

 La Classique des Mille Caractères est composé de 250 vers de 4  caractères . Il est également chanté.Les 68 oeuvres exposées ont été sélectionnées à Ma’anchan pour en faire une exposition à PARIS. (L’ ouvrage a été rédigé il y a 1500 ans par Zhou Xingsi, un lettré d’origine de Ma’anchan, dans la Province de l’Anhui).Elles émanent de calligraphes renommés tels que M. Feng Jincheng, li Shuangyang, Liu Jingwen et li Youlai. « C’est un cadeau culturel que la Chine offre aux français ».

CALLIGRAPHIE BIS 

 

Un poème qui marcherait tout seul…

UN POEME QUI MARCHERAIT TOUT SEUL (Improvisation musicale MICHEL SEULS et  Keï YOSHIDA 

(Flûte indienne Bansuri et trompette), émission DEUX SOUS DE SCENE RADIO LIBERAIRE 25 AOUT 2012)

 copie-dessin
 Ils ont une façon de dire « Tout le monde s’en fout »
Mais toi, tu as marché, si longtemps, seule, dans la forêt humide
 Qu’au salut d’une feuille qui voltige
 Au bruit de tes pas, à peine désorientée,
 Paresseuse lumière,
 Tu dis contenir un paysage
 Comme un être mutilé qui ne connaît de l’homme que ses peurs
ou son incroyable vanité
 Toi, comme un visage en escapade
 Qui court sur le bruissement d’une feuille
  T’es tu donc égarée, jeune patiente,
 Songe qu’il y a bouture
 Dans le noir soleil de ta solitude.
  Je suis une patience d’arbre, dis-tu,
 Je suis une forme allongée de tout ce qui peut naître,
 A partir, je te l’ai dit, c’est rien….
 Mais voilà, tu voulais que ta parole s’accroche à la mienne,
 Tu voulais la reconnaissance de mon regard,
 Comme un visage adoubé à la forêt…
  J’avais l’œil plantu de la forêt sur les épaules
 Au passage de ton regard aussi fragile
 Aussi solide qu’un fil de toile d’araignée.
  Devenir écrivain, c’était passer par toutes les artères de ton corps
 C’étai passionnément entendre bruire
 Sous mon étreinte un papillon
 Pour dire que c’était impossible.
  Je parle une langue étrangère, la tienne
 Je ne peux t’aimer que parce que je t’épouse étrangère.
 C’est une histoire de conjugaison, de mouvement
 C’est une histoire de tremblement
 Et pour faire dribler un ballon sur le trottoir
 Je sens bien combien les choses sont éternelles qui passent …
 puisque nous ne sommes que leur mémoire active, désactivée.
  Et puis qu’importe si vous n’êtes pas funambules,
 Dîtes leur que vous n’aimez pas la facilité
 Que vous voulez tout explorer
  Mille ans valent mille gouttes d’eau
 Pour braver la tempête sur un tableau.
 Dîtes leur que vous avez succombé à la beauté.
  Eprouve en écho une voix voilée,
 Pays emprunté, voie détournée
 Va pour attiser une douleur trop confortable
 Qui n’est pas de mise, voyons,
 Comment donc, jouerais-tu avec le feu
 Quand tes larmes ne sauraient l’éteindre,
 Et pourtant, et pourtant
 N’est ce pas parce que le chemin est difficile qu’il t’exalte,
 Et que tu connais toutes les coutures sous l’artère
 Qui  va de l’aboiement au raclement d’une cuillère dans une tasse de café, à l’impatience, au tourment, au ricochet de l’insulte,
 Qui va du reniement à la reconnaissance,
 Tout cela pour ne pas regarder celle qui pleure en face de toi.
   Mais là bas, dans ce trésor de ta propre indifférence,
 Tu n’auras plus qu’à décliner les saisons
 Pour déchirer le voile
 Pour l’écouter parler celle à qui tu donnes ton souffle
 En partant de rien
 Parce que tu veux encore les entendre
 Marcher sur toi ceux que tu as aimés.
 Histoire sans fin.
 
 Evelyne Trân

 

 

Poésie du CAP-VERT d’expression portugaise : Ressaca ( ressac) de Osvaldo ALCANTERA alias BALTASAR LOPES

RESSAC D’ OSVALDO ALCANTARA (Musique improvisée de MICHEL SEULS ET Keï YOSHIDA (flûte indienne Bansuri et trompette), lecture Evelyne Trân : Emission DEUX SOUS DE SCENE sur Radio Libertaire du 25 Août 2012

Que viennent toutes les voix et toutes les rumeurs et les cris satisfaits
que viennent les silences compatissants, les silences satisfaits
que viennent  toutes les choses que je ne peux voir à la surface de la société des hommes;
que viennent tous les sables, limons, fragments de roches
que la sonde recueille dans les océans navigables
que viennent les sermons de ceux qui ne craignent pas
le destin de leurs paroles,
que vienne la réponse captée par ceux qui disposent
de détecteurs appropriés ;
que tout revienne au point de départ
et viennent les odes des poètes,
que les poètes se confondent avec la respiration du monde ;
que viennent  tous autour de la ronde des pêcheurs
que les hommes deviennent créateurs ;
que vienne tout ce que je ressens comme vérité
au-delà du cercle terni de la vitre…
J’attendrai religieusement le trésor
que m’apportera la vague maritime…
La terre où mes genoux en douleur s’écrasent
est ma certitude fondamentale.
Mais j’éclairerai de ma lanterne aux mille couleurs
ceux qui viendront
et ils me trouveront sur la ligne de toutes les batailles.
 
P.S : Poème présenté par Mario de Andrade ( la poésie africaine d’expression portugaise) dans la Revue Présence Africaine N°65 du 1er trimestre 1968.
  RESSACA
Venham todas as vozes, todos os ruídos e todos os gritos venham os silêncios compadecidos e também os silêncios satisfeitos; venham todas as coisas que não consigo ver na superfície da sociedade dos homens;venham todas as areias, lodos, fragmentos de rocha que a sonda recolhe nos oceanos navegáveis; venham os sermões daqueles que não têm medo do destino das suas palavras venha a resposta captada por aqueles que dispõem de aparelhos detetores apropriados; volte tudo ao ponto de partida, e venham as odes dos poetas, casem-se os poetas com a respiração do mundo; venham todos de braço dado na ronda dos pecadores, que as criaturas se façam criadores venha tudo o que sinto que é verdade além do círculo embaciado da vidraça… Eu estarei de mãos postas, à espera do tesouro que me vem na onda do mar… A minha principal certeza é o chão em que se amachucam os meus joelhos doloridos, mas todos os que vierem me encontrarão agitando a minha lanterna de todas as cores na linha de todas as batalhas.

 

 

 

CALLAS de Jean-Yves PICQ, mise en scène de Jean-Marc AVOCAT avec Noémie BIANCO à la Manufacture des Abbesses – 7, rue Véron 75018 PARIS –

Du 23 Août au 7 Octobre 2012: Jeudi, vendredi, samedi à 21 H, dimanche à 17 H

PS : Noémie BIANCO était l’invitée de DEUX SOUS DE SCENE sur RADIO LIBERTAIRE du 1er Septembre 2012 (Grille des émissions de Radio libertaire 89.4, podcast sur internet)

INTERVIEW NOEMIE BIANCO

INTERVIEW NOEMIE BIANCO BIS

 Etre ou ne pas être La Callas ? Encouragés par leur admiration pour la diva, le dramaturge Jean-Yves Picq et le metteur en scène Jean-Marc Avocat n’ont pas hésité en quelque sorte à tendre leur main à son esprit pour lui dire « Maria, vous êtes un personnage de théâtre, vous êtes bien davantage qu’une diva puisque vous êtes aussi une femme et votre témoignage est crucial pour tous ceux qui entendent rattacher le sublime à l’humain ».

 Les spectateurs se retrouvent à huis clos avec un personnage irréel, moulé dans une robe de scène qui fait penser à une fleur. Ils jouent les rôles des journalistes recueillant les propos de La Callas. Ils sont invisibles et cette invisibilité a quelque chose de mallarméen. C’est grâce à cette relation avec l’invisible, que la Callas incarnée par Noémi Bianco nous émeut, nous captive avec des mots simples pour parler de sa vie. Noémi Bianco accouche d’une certaine La Callas devant des spectateurs étonnés au fur et à mesure du spectacle de devenir de plus en plus proches d’une femme qu’une heure auparavant peut-être ils ne connaissaient que par oui dire.

 Il s’agit d’une femme qui parle de La Callas et qui la tient à une folle distance, une femme qui jouait le rôle de La Callas pour le public, qui s’est battue pour le faire exister parce qu’il était représentatif d’un idéal .Mais sous le masque de la diva, si ses propos tiennent le large c’est parce qu’ils expriment ses sentiments et rien d’autre.

 Sous les traits de la juvénile Noémi Bianco, ses propos rejaillissent avec une fraicheur et une vitalité pleine d’éclairs. Quand le corps de la diva s’assombrit, Maria quitte les bosquets des micros fanés, et l’on entend flotter dans l’ombre de sa voix, comme unique trace de son passage, le souffle de son esprit en quête d’amour. Aussi simple que cela paraisse, c’est pourtant cette impression qui domine dans ce spectacle, sorte de lettre d’amour à la diva, parée de la présence lumineuse de Noémi Bianco.

 Le 25 Août 2012 à Paris                                 Evelyne Trân

 

RADIO : OUVREZ GRAND VOS OREILLES au MUSEE DES ARTS ET METIERS – 60 RUE REAUMUR 75003 PARIS JUSQU’AU 2 SEPTEMBRE 2012

du mardi au samedi de 10 Heures à 18 Heures, le jeudi nocturne jusqu’ 21 H 30

Plus que quelques jours pour aller découvrir l’exposition « RADIO : OUVREZ GRAND VOS OREILLES » parrainée par José Artur. De ses balbutiements dans les années 20 à l’ère numérique, dans les années 2000, la radio manifestement fait de la résistance, en dépit de sa  séduisante concurrente, la télévision. 

Elle a de beaux jours devant elle parce qu’elle fait la part belle à l’imagination. Pour s’en convaincre, il suffit  de se rendre dans un des salons d’écoute de l’exposition et regarder un reportage sur un bruiteur capable de récréer aussi bien l’atmosphère d’une balade au clair de lune que celle d »un concours hippique.

Dans un autre salon, nous avons eu le plaisir de réentendre un épisode du feuilleton « Signé FURAX » et pas le moindre, il s’agit de celui qui a été diffusé le 25 Octobre 1956 à EUROPE 1. FURAX 4EME EPISODE 1956  (cliquer pour écouter).

Une très agréable exposition où il est possible de butiner tranquillement des souvenirs radiophoniques. Cette dame centenaire  qui a changé de nombreuses fois d’apparence, n’ a pas de complexes : pionniers, aventuriers, amateurs,  tous ont envie grâce à elle de traverser les ondes. Il doit  y avoir un Esprit radio ? ! ? ! ? !

 Paris, le 22 Août 2012                                                         Evelyne Trân

 

 

radio-ter FLASH Radio Libertaire

BRASSENS N’EST PAS UNE PIPE – Représentations exceptionnelles AU THEATRE 14 – 20 RUE MARC SANGNIER 75014 PARIS – du 21 au 25 Août 2012 –

Du mardi au vendredi à 21 Heures, Samedi à 19 Heures (Métro PORTE DE VANVES) 

Distribution : Par la Compagnie G.R.R.R, mise en scène Susana Lastreto. Avec Annabel de Courson, François Frapier, Hélène Hardouin, Cristine Combe, Susana Lastreto, Jorge Migoya Arrangements musicaux :.Annabel de Courson, Jorge Migoya . Lumières :  Stéphane Deschamps. Costumes : Danièle Heusslein Gire.

INTERVIEW DE SUSANA LASTRET0 RADIO LIBERTAIRE 18 AOUT 2012

SUSANA LASTRET0 INTERVIEW ET EXTRAIT SPECTACLE   (Cliquer pour écouter)

 Nom d’une pipe, Brassens, Georges B. si vous préférez, ne finira jamais de nous étonner ! « J’étais né pour devenir un arbre «  disait-il. L’arbre n’a pas fini de fleurir, Brassens est chanté dans toutes les langues du monde mais il se moque bien d’être respecté. La Compagnie GRRR  implantée dans le 14ème arrondissement ne hume pas seulement l’air où Brassens a vécu, elle s’en parfume avec humour.

 Voilà une poignée de comédiens musiciens qui paraissent tout droit échappés non pas d’un asile de fous mais de quelque chose d’assez proche, une ruche à chansons, qui électrisent de leurs humeurs saugrenues, fantasques, mélancoliques, une multitude de personnages.

 Des comédiens tisserands en quelque sorte qui glissent sur plusieurs toiles, à plusieurs voix, pour faire saillir de façon tellement accrue, tellement actuelle, « La tondue », « La mauvaise réputation «  et bien d’autres.

Brassens  est un fablier de la même aune que La Fontaine. Que l’on retourne le sablier dans un sens ou un autre, ce qui est formidable dans ce spectacle, c’est l’incroyable vivacité de tous ces petits grains de vie qui soulèvent des montagnes, quand ils causent de la mort, du sexe féminin et de la connerie humaine. 

Brassens, homme de cabaret est bien présent dans ce spectacle, et donne carte blanche aux personnages de ses chansons pour revenir après moult aventures,  s’incarner librement et joyeusement à travers quelques  hôtes inspirés de la compagnie GRRR.

D’ailleurs, qui pourrait dire qu’il ne se trouve pas dans la salle en train de rire avec nous de la mise en scène complètement loufoque de « sa brave Margot ».

Franchement, ses personnages continuent encore de nous regarder dans les yeux, attention !

La meneuse de revue, drôle et suave joue le rôle de la reine des abeilles

pour nous faire entrer dans la ruche. Le miel conçu à partir d’un florilège de chansons est peu ordinaire, piquant, doux, fort. S’il peut vous faire éternuer, il peut aussi vous guérir de votre rhume, c’est  probablement le meilleur fortifiant dont vous avez besoin pour résister. Vive Brassens !

 Evelyne Trân

 

 

 

S’il vous plait ou paroles perchées sous une flûte. Improvisation musicale sur Radio Libertaire, émission « Deux sous de scène »

S’il vous plait Lecture poème accompagnée d’une improvisation à la flûte traversière par Michel Seuls ( Radio libertaire, émission « Deux sous de Scène » du 4 Août 2012)

Paroles perchées sous une flûte

 C’était juste une pierre ensoleillée. Tu n’as pas vu ce qui s’est passé entre le moment où la pierre a rougi sous le soleil et le moment où elle a retrouvé sa fraicheur. Le rayon de soleil était-il bien informé en allant recouvrir telle pierre. Nul ne le sait. Et si par hasard, quelqu’un est passé par là qui a remarqué cette pierre quelconque au milieu des herbes folles, croyez bien que la pierre a souri.

 Croyez-vous qu’une pensée aussi futile puisse influer sur le rayonnement des songes ?

 Savez pourquoi l’homme érige des tombes ? C’est parce qu’il sait confusément qu’il y a des êtres qui prennent forme en même temps que le soleil tourne en boucle autour d’un objet.

 En même temps, quelle belle formule magique ! Parce qu’en réalité,  nous ne nous réalisons qu’au prix de succédanés d’impressions qui nous échappent.

 A travers le bâillement d’une porte, l’instant subtil trop paresseux d’une pensée à la traîne comme le crime de l’amour, juste celui de dire « je t’aime » sans être entendu, comme par miracle une rose surgit du mur crasseux d’une salle de classe.

 Alors évidemment  le  » je t’aime « » et la rose sont devenus aussi banaux  qu’un bouquet de fleurs en plein ciel. Mais c’est un oiseau, Madame, ce n’est pas un bouquet de fleurs !

 Vous êtes victime d’un mirage ou d’un décalage horaire. Votre « je t’aime » est tombé à l’eau. Faut savoir que les arbres qui se reflètent dans l’eau ne savent pas lire.  Vous ne savez pas combien de temps a pris votre pensée avant de se poser sur la poignée d’une porte, Vous ne savez pas non plus qu’une poignée de porte peut s’ouvrir dans l’eau des rêves. Une poignée de porte sirène, vous n’avez jamais vu ça !

 J’ai culbuté au fond d’une pensée. Mon rêve était un mouchoir qui tremblait. Quelque chose qui tremble. Vous ne saviez pas. Vous étiez heureux.

 Paris, le  4 Août 2012      Evelyne Trân           羽毛球           

radio-libertaire-bis FLASH Radio Libertaire 

 

 

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Philippe JARRY alias Tristan BOUDU « Les sculptures parlent d’elles mêmes »

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Philippe JARRY sculpteur au Port de Plaisance de DRAVEIL

Dans le cadre de l’exposition « ARBORESCENCES » qui aura lieu du 18 SEPTEMBRE AU 28 SEPTEMBRE 2012 au Centre Culturel des Finances de Bercy – 143, rue de Bercy 75012 Paris – l’Association Francis Blanche et Cie a l’honneur et le privilège de présenter également quelques sculptures en bois et en pierre de Philippe JARRY, un sculpteur itinérant de 78 ans , transfuge du monde du théâtre où il a pratiqué tous les métiers (138 états en tournée à son actif) travaillant aussi bien avec Jean Vilar, Pierre Mondy, Laurent Terzieff. Evidemment, ça fait rêver comme ses sculptures qui ne baillent pas aux corneilles mais ont l’air très réceptives . Il faut dire qu’elles voyagent beaucoup avec leur créateur…

 PHILIPPE JARRY entretien extrait 3   CLiquer pour écouter un extrait de l’enregistrement  du 12/08/2012 2012 100_1582

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POEME VIETNAMIEN : ITINERAIRE de Phi Loan Trân

 

 

 

 

ITINERAIRE

Quittant le nid de l’enfance
Sous la voûte des flamboyants
Tu t‘en es allée, cahin caha,
Par des chemins de nuit
Par des chemins de neige
Egarant tes pas…
Pendant un temps, tu avais trébuché
Aux cris jaillissant
Des cratères de feu et de sang
Sous la pluie de bombes et de napalm
Sur la jungle de suie
Sur les rires des villageois
Dans la douceur du soir
Aux abords du Mékong
Tu avais saigné de la même douleur
De ce même malheur sans lèvres
Et sans nom.
Mais depuis, tu as retrouvé
L’allée de l’espoir
Les lueurs de l’aurore renaissant
Au-dessus des toits de palme
Se suivant sur le vert des rizières
Dans l’onde des rivières
Dans la paix, enfin de retour au pays.
 
Le 16 Novembre 1983
Phi Loan Trân

ITINERAIRES LECTURE AVEC XYLOPHONE Lecture avec improvisation au xylophone de Michel Seuls

Marcel LE GARREC parle de Francis BLANCHE

Un ami de Francis Blanche

Francis Blanche, en fin de compte est un homme simple. J’ai connu ton père grâce à Pauline Carton. A l’époque, je participais à des soirées de poésie au cours desquelles je disais quelques poèmes de Sacha Guitry ou faisais une lecture. J’aimais bien Sacha Guitry. Un jour, je viens voir P.C. à son hôtel à perpétuité, rue de Rivoli, et elle me dit :

«Vous savez Marcel, j’attends un ami que j’aimerais vous présenter, Francis Blanche, vous connaissez ? » 

-Oui, Madame, je connais F.B. De plus, je dis un de ses poèmes « L’Arlequin poignardé ».

 Une demi-heure après F.B. arrive. Les présentations sont faites et P.C. dit à F.B. :

« Marcel Le Garrec connait un de tes poèmes. »

Lui me regarde « Vous connaissez un de mes poèmes ? Vous pouvez me le dire ? »

 Je commence les deux premiers quatrains et c’est terminé. F.B. me dit de venir le voir au théâtre Gramont où il jouait à l’époque avec Monita Derrieux  dans je crois “Un yaourt pour deux”. J’ai donc connu ton père, mais j’ai quelques petits souvenirs personnels que je garde.

-On les met dans les pages noires ?

Il avait ses restaurants, ses amis. Une chose qu’il appréciait chez moi, c’est de ne lui avoir jamais rien demandé, tout en le vouvoyant tout le temps. Il n’aurait peut-être pas été choqué parce que ce n’était pas un homme à choquer mais un homme simple, aimant la vie et sans aucune prétention comme certaines vedettes. Il suffisait de venir à sa rencontre sans lui casser les pieds, c’est tout. F.B. m’a souvent invité, pour quelques diners, même chez Henri Leca. J’ai voulu faire, avec H.L., une surprise à F.B  qui a été parmi les premiers à écrire des chansons pour Luis Mariano dont une que j’aime beaucoup « La Rumba de Lima », crée en 1944 par L.M. Je travaille cette chanson au piano avec H.L. F.B. arrive.

H.L. lui dit : «Marcel a une surprise à te faire », et moi je renchéris : «Asseyez vous Francis, je vais vous faire une surprise ».

Je commence «Rumba de Lima». . . d’amour, comme on va là bas, jusqu’au petit jour . . .

Il m’a laissé chanter deux ou trois phrases pour me dire : « Passons à autre chose ».

Depuis lors, F.B. a écrit tellement de belles chansons avec une extrême facilité. Ecrire dans l’imaginaire est un don qu’il avait.

Il avait un autre don, qu’on n’a jamais mis en exergue, celui des langues. L’allemand, l’anglais, l’espagnol, l’italien. Il lui suffisait d’entendre la langue. J’ai une anecdote à ce sujet. A propos de L.M., encore une fois, lorsqu’il a joué dans le film « Le Tsarévitch », tiré d’une opérette classique. Le contrat était signé avec les allemands, ce qui explique qu’il ait tourné en Allemagne en double version, allemande, et française. L.M. n’était pas du tout satisfait du parolier de la version française, mais comme il connaissait le talent d’écrivain de F.B., il fait appel à lui :

« Viens me rejoindre en Allemagne, j’ai absolument besoin de toi »

Imaginez  L.M. avec son accent :

« Voilà ils me font chanter oune sottise, sourtout en français. Francis peux tu me travailler les paroles, me faire autre chose »

F.B. s’est mis au travail. En 24h, tout était fini, le texte était refait. Alors dans ce film « Le Tsarévitch », les chansons de Mariano sont de F.B., et on voit dans le générique – paroles en français de Francis Blanche–.

En 24h, il a fait cela, puis a touché son chèque et est revenu à Paris. Dans tous ses écrits se retrouve la facilité. Le seul reproche que l’on puisse faire à ton père, c’est d’avoir été un grand dilettante devant l’éternité. Il privilégiait avant tout la vie, la joie de vivre, le bonheur de vivre, les bonnes bouffes avec les copines et les copains. Chaque jour qui passe était un hommage à la vie. Ce que l’on appelle travailler était d’une telle facilité pour F.B.

-Pourtant dans les poèmes « Mon oursin et moi, on sent un peu de tristesse dans le fond. Peut on dire que F.B. était comme tous les êtres, femmes et hommes qui ont cette hypersensibilité, donc une certaine fragilité dans les sentiments.

La possibilité de la montrer, de transcender la sensibilité, pour les compo-siteurs, c’est la musique. Pour ton père, c’était la poésie, voire même ses chansons. Il y a quelque chose d’extraordinaire dont j’ai parlé à Jean-Pierre Mocky : si l’on reprenait tous les films de Francis en enregistrant seulement son passage, cela ferait un sketch à lui tout seul. Ses monologues seraient presque un nouveau film. A chaque fois, F.B. est un homme différent. Que tu prennes « Papa Schulz », avec Bourvil, avec Lino Ventura, c’est toujours un nouveau F.B. Il était, avant tout, un comédien d’intuition et d’instinct. D’avoir fait le conservatoire ne lui aurait rien donné de plus, c’était inné.

Pour moi, l’art premier de F.B. est l’écriture. Je le mets même avant le comédien. Il faut se rendre compte que son côté écriture vient  de l’intérieur. Il avait un côté extraverti, de même qu’un autre, introverti.

F.B. jonglait avec les mots. Je pense que les éditeurs auraient pu aller plus loin sur le plan de l’écriture. Mais dans les années où j’ai connu F.B., il privilégiait avant tout la vie, les copains, la bouffe. Il était très sensible à recevoir ses amis ; ce n’était pas un plaisir mais un bonheur. Admettons qu’écrire des poèmes ne rapporte pas mais ce qu’on ne sait pas, c’est que F.B. écrivait des chansons avec la musique aussi. Comme il me l’a dit un jour, il savait faire la ligne mélodique mais pas toute la musique. Il demandait à H.L. de faire les arrangements. D’ailleurs, par gentillesse et par fraternité, ils signaient tous deux la musique. F.B. avait trouvé la ligne mélodique, ce qui est le plus important dans une chanson.

-Les arrangements donnent la couleur du temps.

Ça, J.M, très respectueusement, il existe plusieurs pianistes, musiciens qui peuvent le faire l’arrangement. Si on a un peu d’oreille, on peut le faire tout de suite. La ligne mélodique reste plus importante. Il existe des chansons où la musique est entièrement de F.B.

Que laisse F.B., il laisse la dimension d’un artiste qui s’est assumé, totalement assumé dans sa qualité d’artiste, d’écrivain et de passionné de la vie. C’était sa sainte trilogie. Amen ? On peut dire « Amène ! »

J’ai connu F.B. 10 ou 15 ans avant sa mort, dans les années 60-65. Monita Derrieux est arrivée bien après. Avec le recul du temps, je mélange les choses. F.B. m’a dédicacé son livre de poèmes à sa parution, « Mon oursin et moi ».

-Oui mais ce livre est paru un an avant sa mort en 1973. Et FURAX ?

Je n’ai connu que les livres. Ecouter m’est peut être arrivé, une ou deux fois. Mais, à l’époque, ce qui marchait très bien était les « Bonjour chez vous ». Je connaissais très mal les comédiens qui faisaient partie de ses amis. C’est surtout avec H.L. que j’ai discuté. Je me rappelle d’un restaurant à la Porte Maillot, tenu par une femme laquelle tenait précédemment un resto près du Théâtre Fontaine.

-Etais tu tout jeune quand tu l’as rencontré ?

Non, non, non, j’ai 75 ans aujourd’hui. Ca fait combien de temps qu’il est mort ?

– 36 ans, il est mort en 74.

Donc j’ai dû le connaître dans les années 60. J’avais 30 ans. Je me rappelle encore d’une anecdote. Je tournais dans un petit studio dans le XIVème, et il y avait au coin  d’une rue un  petit café  1900. F.B. m’avait donné rendez vous là, parce qu’il tournait dans ce studio pour la télévision.

Ce café existe-il toujours ?  Les artistes se retrouvaient tous dans ce café. Je dis à F.B. :

« J’habite tout près, rue François Millet. F.B., venez jusque chez moi prendre un café, je vous présenterai mon épouse. »

Ma fille était encore toute petite et se trouvait dans un parc.

F.B. m’a dit « Allons voir Eva derrière ses grilles ! ».

Une autre chose m’a frappé, F.B. n’aimait pas du tout la facilité. Bien qu’écrivant facilement, il était exigeant, il n’a écrit que pour de belles voix. Quand on écoute toutes ses chansons, on décèle son amour de la musique. On pourrait faire un C.D uniquement avec les chansons de F.B. Prenez par exemple « Les Chevaliers du ciel », une opérette où ils jouaient ensemble. C’est dommage que cela n’ait pas été fait. Jean-Marie pourrait insister là-dessus. Un sondage auprès de la population l’a prouvé : Les personnes de plus de 50 ans écoutent en priorité Tino Rossi, Luis Mariano, Charles Trénet.

Ce public apprécie toujours les belles voix mais il n’y en a plus aujourd’hui à part Alania, le jeune ténor d’Opéra qui a fait un disque avec les chansons de Francis Lopez, qu’il chante comme Mariano, ce qui n’a aucun intérêt. Donc il y a toujours un amour des belles voix, des vraies voix. Faire un disque de la sorte aurait pu plaire à F.B.

-L’as-tu vu jouer au théâtre ?

Je l’avais vu dans « Un Yaourt pour deux », « Les Escargots meurent debout ». J’ai fait un spectacle autour de F.B. avec ses chansons, ses poèmes, premier montage entre poèmes et chansons. Je persiste et signe : plus de comé-diennes et de comédiens, de chanteuses et chanteurs auront envie d’expri-mer F.B., et plus F.B. sera toujours vivant. En fin de compte, un être ne meurt qu’à partir du moment où l’on ne parle plus de lui. Mais ce n’est pas demain la veille. F.B., à cette époque comme beaucoup d’écrivains, a laissé énor-mément d’éléments. On peut faire des mélanges en projetant un extrait de film, en lisant un poème, en chantant une chanson, en lisant un de ces textes.

C’est incroyable, sa vie artistique a été extrêmement riche. Il est pratiquement le seul à avoir été à  fois écrivain, acteur, comédien, metteur en scène de cinéma, de radio, chanteur de ses propres chansons, homme de cabaret, créateur à la radio, compositeur etc.…Pour lui, c’était facile. Il ne s’agit pas de jouer du stradivarius avec F.B.

 -La création artistique est en mal. Il est si difficile de s’exprimer dans ce tout petit pays envahi par l’argent durant une mauvaise passe. Tout ce qui est venu après F.B. a privilégié la langue anglaise. F.B. est arrivé à une époque où les interdits n’existaient pas.

La France avait tellement envie d’être enfin heureuse, à nouveau de chanter, de jouer. En 45, j’avais 10 ans. J’étais en province à l’époque. Quelqu’un arrivait avec un accordéon et tout le monde chantait. On venait d’apprendre ce qui s’était passé dans les camps de concentration, ce mal qu’avaient fait les nazis. A quoi avait-on échappé ? Quel bonheur de vivre !

Il y avait des émissions avec les Saint Granier, une quantité d’animateurs radio de l’époque avec bonheur. On n’avait pas de télévision, rien. On avait que la radio et les disques 78 tours, rien d’autre. Quand les chanteurs venaient en province chanter dans les grandes villes comme Caen, Rouen, on pouvait les voir, mais on les respectait sans les assaillir. Bonheur et joie de vivre.

Francis était né lui-même avec ce bonheur et cette joie de vivre, cet amour de la vie. Il a plongé là-dedans comme un poisson dans l’eau au lendemain de la guerre. Francis n’avait pas d’exemple, n’enviait personne. Ce qu’on lui a demandé toute sa vie, c’est d’être Francis blanche avec son talent et sa sensibilité. C’est ce qu’il a fait. Voilà !

-C’était une sorte de vocation. Il est arrivé à 17 ans pour une audition dans un cabaret, mais son père Louis n’était pas chaud  pour ça. Il a pris des décisions tout seul, car il était seul quand même : pensionnat, parents divorcés. Il a vécu la solitude et s’est pris en charge lui-même. Il n’a pas été dorloté.

Il n’a pas eu peur, parce qu’il savait qu’il pouvait y aller. Il connaissait ce qui était en lui, cette créativité. Il n’avait d‘exemple à prendre sur personne. Naturellement, ayant conscience de lui-même, il a su quoi faire.

F.B. connaissait un petit peu le métier par son père. Déjà.

-Il avait de la famille à la Comédie Française, et il a trainé dans les coulisses.

Vous savez, un être comprend assez vite qu’il a quelque chose en lui. C’est comme pour le sport.

-Quand tu vois F.B. dans le seul film où il joue avec Charles Trenet, tu es très étonné par son visage. F.B. est tout maigre avec un visage presque effrayant comme Antonin Artaud ; Ce visage sent le mal être. Ca se passe pendant la guerre. Mocky a dit : « Son drame a été d’être gros avec une âme de maigre. »

C’est pas sûr. Je pense que F.B. a  été un être humain qui a aimé la vie, qui ne s’est pas posé de questions, qui n’avait pas envie de se mettre des frontières en quoi que ce soit, qui a toujours aimé faire de bonnes bouffes avec les copines et les copains, pour qui chaque jour qui passait était un don du ciel, qui en a bien profité, qui a bien vécu, qui a été heureux, et qui laisse toujours ce souvenir. On se pose beaucoup trop de questions à travers certains artistes, alors que F.B. ne s’en pose pas autant. Il a vécu au jour le jour, il savait ce qu’il pouvait faire; il savait ce qu’il ne pouvait pas faire; il savait, comme le disait si joliment Cocteau, jusqu’où il pouvait aller; il l’a toujours su, n’a jamais dépassé les frontières des choses qu’il ne pouvait pas faire. Et c’est pour ça qu’il laisse de si beaux souvenirs.

-Les dernières années de sa vie ont été dures. As-tu connu ce moment là ?

Oui bien sûr, et je suis même allé  le voir à l’hôpital. Il avait la dérision. Faites-en ce que vous voudrez, mais, lorsque je suis allé le voir à l’hôpital Pasteur, il y avait toujours son épouse, Evelyn. Arrive un comédien que je ne connaissais pas avec un petit coffret en verre transparent où se trouvaient des faux cils. Francis regarde, ne peut s’empêcher de sourire et dit :

« Je vais quand même aller rejoindre le régiment des allongés ». 

Très conscient, il a eu cette mort sans souffrir. F.B. est entré plus ou moins dans le coma, ne pouvant plus reconnaître personne. L’urée rentre dans le sang et le cœur s’arrête : c’est le départ. C’est, pour moi, une grande chose de savoir qu’il est mort sans souffrir en laissant à ses amis de bien jolis souve-nirs.  F.B. aimait ce qui était bien, le travail bien fait; F.B. n’aimait pas la facilité; F.B. n’a travaillé qu’avec de très  grands chanteurs, ne souhaitant que de belles chansons que F.B. a su faire. : « Le prisonnier de la tour », belle chanson de Piaf, les 7 ou 8 chansons de Luis MARIANO, les émissions. Sous des allures un peu légères F.B. était très précis et sérieux dans son travail

-F.B. était un travailleur

Mariano a exigé que F.B. vienne jouer avec lui dans « Les Chevaliers du ciel ». Il y avait une belle amitié entre eux deux. F.B. n’était pas sur la même octave que Mr MARIANO. J’ai parlé d’octave, je préfère dire portée.

-F.B. devait être apprécié pour son talent ; je me souviens qu’Arlette REBORA, la mère de ses enfants, a dit « Je ne sais pas comment Francis ne s’était pas fait des ennemis, tellement il était omniprésent, tellement il captivait tout endroit où il arrivait ».

Mais parce que lorsqu’on a du talent, on ne peut pas avoir d’ennemis. Ces ennemis ne peuvent pas se mettre à sa place. F.B. n’ a pris la place que d’une seule personne, la sienne. Attention ! c’était un très grand séducteur. Une fois, une femme m’a dit :

« Vous savez vu les mains de F.B. Je crois que ce sont des mains de séducteur ». F.B. n’a jamais été un dragueur. A son arrivée, il faisait rire avec son charme, son humour, son intelligence. Qu’est-ce que vous aimez, vous les femmes ? Un homme qui sache vous faire sourire. Les mecs ne sont déjà pas très drôles, mais s’ils manquent d’humour, c’est très vite insupportable.

-Certaines personnes ont dit que F.B. était très laid. Je ne suis pas d’accord. Mr Claude Grégory le trouvait très laid.

Mr Claude Grégory devait avoir beaucoup de jalousie pour dire une chose pareille. C.G. m’amuse, car, lors du premier mariage de F.B., C.G. s’est marié avec sa sœur jumelle, et quand F.B. a divorcé, il a fait divorcer C.G. qui s’est remarié avec la sœur de sa 2ème femme. Cette histoire ne se raconte qu’au théâtre.  F.B. s’est parfois enlaidi pour jouer des rôles mais si on le regarde bien par exemple dans l’interview avec Denise Glaser. Il ne resplendit pas de beauté, mais sa physionomie  respire tant la malice  qu’elle en devient charmante.

Dans l’interview de Bernard Pivot où F.B. présente son livre de poèmes, « Mon oursin et moi », il n’était ni sale, ni laid, ni répugnant. Tout ça est un mythe. Un autre mythe est construit sur F.B. pour en faire un être cynique caché derrière les portes. F.B. était un homme à femmes, fidèle. On ne peut pas tromper une femme sur son sourire, son intelligence, son esprit.  Elles aiment les hommes qui ont de la réplique. Quand F.B. invitait une femme au restaurant, il savait recevoir, et être reçu.

-Mocky raconte à la télé que F.B. avait plein de femmes qu’il invitait ensemble au même endroit pour les regarder se crêper le chignon.

On raconte 100 % de plus autour des gens qui ont de la notoriété. Ce qui est vraiment important dans la vie de F.B., c’est qu’il était un poète,

V O U S    E N T E N D E Z   .  .  .   P O E TE  !  !

Propos recueillis par Jean-Marie Blanche et Evelyne Trân, le 26 Septembre 2010